Les Français connaissent assez peu la loi RGDP mais remarquent ses effets concrets

Le 1er avril 2021, les entreprises ont dû se conformer aux nouvelles règles de la CNIL au sujet du consentement à la collecte des données personnelles, bouleversant les pratiques de la publicité numérique. Les entreprises se sont adaptées en proposant de nouvelles manières de présenter le consentement, comme les boutons « tout accepter » et « tout refuser » ou en proposant des abonnements en cas de refus. Plus d’un mois après la mise en application, iligo a interrogé 1 050 Français dans un sondage représentatif de la population. L’enquête révèle un écho relativement limité de la loi RGPD mais une forte perception des changements récents.

 

 

Plus de la moitié des Français déclare ne pas connaitre pas la nouvelle réglementation sur les cookies

 

La majorité des Français n’a pas eu vent de la nouvelle réglementation sur les cookies. 46% sont au courant de la législation, et parmi eux seul 1 Français sur 5 l’est tout-à-fait.  Les CSP+ et les hommes sont les plus avertis : respectivement 55% et 54% déclarent être au courant de la législation, dont 24% tout-fait pour les deux catégories.

 

Bien que les Français soient les premiers concernés par les nouvelles règles, la faible connaissance de la loi montre combien le sujet est complexe et abstrait. Peu connaissent les tenants et les aboutissants du traçage sur internet, d’autant plus qu’aucun des 5 sens ne permet d’avertir d’un éventuel danger.

 

 

Pourtant, une large majorité de Français souhaite être protégée…

 

Néanmoins, malgré la complexité, les Français sentent bien que l’utilisation de leurs données personnelles leur échappent. Ils ne savent ni comment leurs données sont stockées, ni comment elles sont utilisées. Et ils n’ont pas le choix, même si la nouvelle loi vient renforcer leurs droits. Avant la mise en application, ils étaient en effet « forcés » d’accepter le traçage pour accéder aux services proposés par les sites internet.

 

Traditionnellement soucieux de préserver leur vie privée, ils sont largement demandeurs de plus de protections. 91% jugent qu’il était nécessaire de mieux les protéger. Cette volonté est renforcée chez les retraités. L’esprit de la loi va donc dans le sens de la volonté des Français.

 

 

… et 85% ont remarqué des changements récemment

 

Si la connaissance de la nouvelle législation est limitée, les Français remarquent ses effets concrets dans la vie quotidienne. 85% ont vu qu’on leur demandait davantage de valider leur consentement sur internet en ce moment.

 

Ils ont généralement été confrontés aux demandes de « tout accepter » ou « tout refuser » sous formes de bannières. 73% ont remarqué cette nouvelle fonction sur les sites qu’ils ont visités. Partagés, ils approuvent cette technique à hauteur de 61%, mais ils sont 40% à la trouver pratique.

 

 

 

De manière marginale, d’autres ont remarqué que certains sites proposaient « une fonction continuer sans accepter sans avoir à passer par la sélection des cookies : une bonne idée ! » ou de « valider [ses] propres choix de cookies ». L’abonnement en cas de refus est plus mal perçu : « si on clique sur “tout refuser”, le site ne permet plus l’accès ou demande de payer ! »

 

 

Les cookies, sujet abstrait mais fondamental étant donné l’utilisation massive d’internet, méritent d’être mieux connus par les premiers concernés, les Français. Si les 2/3 déclarent savoir à quoi servent les cookies, seul 1 sur 4 indique le savoir tout-à-fait. Dans ce contexte, sans campagne de communication pour les informer au préalable, il est difficile pour les Français de connaître la nouvelle législation et saisir son importance pour protéger leur vie privée. Alors que nous passons de plus en plus de temps devant des écrans, la société dans son ensemble gagnerait à en apprendre davantage sur les cookies et les droits individuels qui y sont liés.

 

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