Les Français et le vrac en 2022 : vers des modes de consommation plus responsables

63% des utilisateurs des services de vrac souhaitent réduire leur impact environnemental en limitant le gaspillage 

 

77% pensent que les consignes sont amenées à se développer

 

En pleine expansion depuis quelques années, le marché du vrac prend une place de plus en plus forte, enregistrant en 2020 une croissance annuelle de 8% et représentant 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires*. Aujourd’hui, la consommation en vrac, va au-delà des épiceries dédiées et se fait une place non négligeable dans nos supermarchés en s’étendant à de plus en plus de catégories de produit. Sommes-nous pour autant prêts à laisser entrer ce mode de consommation dans nos habitudes ? A quelles conditions ? Dans le cadre du cycle d’études Regards sur le Consommateur Contemporain, iligo a interrogé les Français sur ce sujet pour la deuxième année consécutive.

 

 

Le vrac, un mode de consommation qui semble faire l’unanimité

A travers cette étude, le vrac confirme son poids important dans les achats des Français. Un mode de consommation qui est entré dans les mœurs et ce, auprès d’un large panel de consommateurs : touchant toute zone géographique et des profils socio-démographiques variés.

 

Comme en 2021, une cible reste tout de même plus affinitaire avec l’utilisation du vrac : les 18-34 ans, qui se détachent avec + 10pts d’achat déclarés vs la moyenne nationale.

 

 

Des motivations écologiques : moins d’emballage et moins de gaspillage !

L’utilisation du vrac répond avant tout à une évolution des consciences écologiques et représente pour plus de la moitié des utilisateurs une occasion de limiter son impact environnemental en réduisant le gaspillage et les emballages. Une envie en constante progression, puisque depuis l’année passée, on note que la volonté de limiter le gaspillage, a augmenté de 8 pts.

 

Motivations à l’utilisation du vrac :

iligo research - graphique vrac 2022

Il existe toutefois des freins à l’utilisation du vrac, tels que les doutes concernant la conservation des produits ou encore l’hygiène/la propreté de ce système. Bien que la volonté de consommer mieux se fait de plus en plus sentir, l’alternative du vrac n’est pas encore entrée dans les habitudes de tous les consommateurs et demande une organisation, notamment sur les contenants, qui peut freiner son utilisation.

 

La perception prix du vrac, est la principale raison de non-achat. En effet nous pourrions nous attendre à ce que le vrac, ne nécessitant pas de coût de production d’emballage soit moins cher. Il s’avère néanmoins que ce ne soit pas toujours le cas ; et le consommateur l’a bien remarqué. Un point qui se révèle donc bloquant, surtout en cette période d’inflation, comme en témoigne l’évolution négative de la perception prix, marquée cette année par une évolution de +10pts vs l’année 2021.

 

Les produits les plus consommés en vrac restent des produits secs, les plus communément trouvés dans les enseignes de vrac et les supermarchés. Mais pour faire face à nos convictions écologiques, sommes-nous vraiment prêts à étendre ce mode de consommation à d’autres types de produits ?

 

 

De nouvelles offres de vrac qui ne remportent pas encore totalement l’adhésion des consommateurs

 

Pour savoir jusqu’où peut s’étendre l’utilisation du vrac, nous avons testé plusieurs distributeurs dans cette enquête. Comme l’année passée, les produits secs, présents depuis plus longtemps sur le marché sont entrés dans les habitudes et sont fortement appréciés. Néanmoins, lorsque de nouveaux produits tentent de se faire une place dans ce secteur, l’accueil est moins évident.

 

L’utilisation de vrac sur les produits d’hygiène en pharmacie par exemple, semble être freinée pour des questions d’hygiène et de praticité d’utilisation. Quant aux nouveaux produits alimentaires, tels que les confiseries ou le saucisson, l’agrément est moins fort. Une approbation plus modérée qui peut notamment s’expliquer par les doutes quant à la conservation des produits ou encore l’hygiène (des produits qui prennent l’air ou peuvent fondre par exemple). Par ailleurs, la mise à disposition de grande quantité de produits sucrés, qui peuvent être jugés mauvais pour la santé, peut pour certains individus « pousser à la consommation » et donc impacter négativement son image.

 

Outre le vrac, on observe dans cette tendance à consommer de manière plus responsable un retour à une pratique en vogue avant les années 70 : la consigne.

 

 

Les consignes : un mode de consommation moins répandu mais tout autant apprécié

 

Aujourd’hui, 35% de la population Française déclare avoir utilisé au moins une fois un système de consigne. Historiquement connu pour le gaz, les consignes continuent d’évoluer, et sont aujourd’hui utilisées dans le domaine des boissons et de l’alimentation.

 

Bien qu’il soit aujourd’hui moins répandu que le vrac, le système de consigne interpelle et intéresse, par l’action responsable qu’il représente. On note en effet que les personnes qui achètent des produits en vrac, notamment les 18-34 ans, utilisent plus ce système également en accord avec leurs convictions écologiques et responsables.

 

Un système au fort potentiel, jugé plus économique et responsabilisant le consommateur sur le recyclable et l’écologie : une généralisation des consignes serait souhaitée par 77% des Français.

 

Il est incontestable qu’aujourd’hui, le consommateur se tourne vers des modes de consommation plus responsables. Que ce soit la consigne ou le vrac, la volonté de maitriser son impact environnemental est bien présent chez les consommateurs. Néanmoins des freins à l’utilisation existent. L’information et la réassurance (sur l’hygiène, la conservation, comment paramétrer les quantités…) sont nécessaires.

 

Des dispositifs qui restent donc à optimiser et à tester auprès des consommateurs : une mesure possible grâce aux solutions Impact que propose iligo, en partenariat avec MarketingScan. Nos solutions (qualitatives ou quantitatives) permettent de comprendre la perception de divers dispositifs de vente en vrac en magasin (pour exemple, test de meubles de présentation des produits, de machines en libre-service, de contenants/explications à associer aux produits…). Nos solutions visent à répondre à ces grandes questions :

  • Les consommateurs perçoivent-ils l’avantage de l’offre en vrac pour la catégorie de produits ?
  • Voient-ils des freins à l’usage ? Comment les lever ?
  • Comment optimiser l’offre ? (Produits, discours, positionnement…)

 

 

Méthodologie

Enquête en ligne auprès de 1000 Français de 18 à 69 ans représentatifs de la population Française du 31 août au 13 septembre 2022.

* source sur l’estimation du marché du vrac : bilan du marché du vrac en 2020 – Reseau Vrac/Nielsen 

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